Première étape du projet long : établir la démarche à suivre
Recherche thématique de : Elizabeth Dubé
1. Inventaire d’un vocabulaire (de base ou de pointe) avec équivalents anglais relié à un domaine (par ex. Sports pratiqués au Québec) ou à un sous-domaine (par ex. football collégial).
A) Confirmer le domaine : Les loisirs créatifs.
B) Le sous-domaine : La bijouterie artisanale.
2. Démarche terminologique à expliciter : reprendre dans vos mots la démarche méthodologique à suivre de : p. 13 à 30 Auger-Célestin
Préparation du travail terminologique
- Choix du domaine : La première étape consiste à choisir le domaine duquel nous voulons faire le vocabulaire terminologique. Lorsque nous travaillons pour une entreprise, cela peut être un choix administratif afin de répondre à la demande. Dans le cas qui nous occupe, le choix de mon domaine de recherche était purement personnel, car je me suis fiée à mes goûts. En effet, depuis quelques années, l’un de mes passe-temps est de créer des bijoux. Toutefois, il m’est souvent arrivé de me rendre compte que je ne savais pas le nom des outils et matériaux que j’utilisais. Il faut également délimiter les parties de notre travail. Par exemple s’il s’agit d’un vocabulaire pour une entreprise, il faudra délimiter chacun des secteurs afin de faire la terminologie qui convient à chacun des départements.
- Délimitation du champ de travail
· Connaissance du sujet et du milieu : Avant de commencer à faire le vocabulaire terminologique du sujet que nous avons choisi, il est primordial de faire une recherche sur le domaine afin de mieux le connaître et le comprendre. Il faut donc se familiariser avec le sujet et avec le milieu. Pour ma part, je connaissais déjà un peu le sujet puisque je crée moi-même des bijoux. Toutefois, je me suis informée davantage en consultant plusieurs ouvrages tels que des sites Internet, des revues et livres spécialisés, des dictionnaires usuels, une encyclopédie et visiter des boutiques.
· État de la terminologie de spécialité en langue française (sur le plan international) : Il faut également vérifier si existe déjà un travail terminologique en français sur le même sujet. Si c’est le cas, il faut vérifier la qualité et la technicité de cette terminologie. Il faut voir s’il est vraiment nécessaire de le refaire, s’il est adaptable au Québec ou s’il est trop ancien, on peut toujours l’utiliser comme outil de départ de notre recherche. Dans mon cas, j’ai vérifié les banques de terminologie de l’OQLF et de Termium afin de vérifier qu’aucun travail terminologique n’avait déjà été réalisé sur la bijouterie artisanale. Comme je n’en ai pas trouvé, j’ai poursuivi mon travail.
· Situation linguistique et besoins terminologiques du milieu québécois : Il faut aussi déterminer les besoins terminologiques de notre clientèle cible, voir si les termes utilisés sont trop spécialisés ou accessibles à tous, examiner la part du français et de l’anglais dans ce domaine (par exemple, certains domaines français possèdent plusieurs termes anglais auxquels nous devons trouver des équivalents et qui sont utilisés couramment dans le domaine). À partir de ces données, on pourra déterminer l’ampleur du travail et mieux organiser notre travail en déterminant le temps et les effectifs nécessaires à la réalisation du vocabulaire.
· Déterminer les objectifs spécifiques du projet de recherche : Une fois que nous connaissons bien les ressources disponibles et les besoins des usagers, il faut maintenant se fixer des objectifs afin de mener notre projet à bien. Il faut donc choisir des cadres et des orientations qui correspondent bien à leurs besoins et qui nous permettront d’économiser temps et ressources afin d’y arriver.
· Analyse de la structure du domaine : Il faut par la suite bien structurer notre sujet. En effet, chacun des domaines possède des catégories et des sous-catégories. Il faudra donc déterminer notre nomenclature et la classifier en domaine et sous-domaine tout en déterminant les relations qui les unissent. « Toute unité terminologique a pour fonction la dénomination, c’est-à-dire l’établissement de la relation entre une forme linguistique (mot, terme, etc.) et une réalité (abstraite ou concrète) par le biais d’une notion »[1]. Pour ce faire, j’ai fait un arbre des domaines qui hiérarchise la structure de mon sujet. De cette façon, il est beaucoup plus facile de diffuser notre travail.
· Délimitation des parties du domaine à traiter : On doit déterminer les parties qui seront dans notre travail afin de bien répondre aux besoins des usages. De plus, on choisira les secteurs spécifiques à notre domaine et non à plusieurs domaines ou à des domaines plus généraux. Par exemple, dans mon vocabulaire, je traiterai des embouts, mais seulement de ceux utilisés en bijouterie artisanale et non de ceux qui pourraient être utilisés dans un autre domaine de spécialité.
3. Moyens d’exploration du champ de travail : Cette étape-ci se fait en même temps que la première étape et consiste à se servir des différents moyens mis à la disposition de terminologue.
· Documentation préliminaire : On cherchera d’abord des ouvrages plus généraux sur le sujet (des livres, des articles, des revues, des films documentaires, des thésaurus ou des classifications pour structurer le domaine et établir des listes de concepts notionnels, etc.) afin d’avoir un premier contact avec le domaine à travailler. À partir de ce moment, il est important de se faire un inventaire des sources consultées.
· Sondages et enquêtes sur le terrain : Il peut également être très utile d’aller directement sur le terrain afin de discuter avec les spécialistes de notre domaine ainsi que les usages de la terminologie. Cela permet aussi de connaître les besoins terminologiques des usagers et de les voir agir en contexte.
· Les informateurs : Il est également très utile d’avoir des informateurs sur le terrain qui pourront nous informer des termes utilisés et des besoins. Les principales caractéristiques qu’ils doivent posséder sont : la disponibilité, l’ouverture d’esprit, la connaissance de la langue de départ et la langue d’arrivée, des compétences professionnelles et une bonne expérience de travail et un intérêt pour la terminologie. La diversité des informateurs est également importante afin d’avoir des points de vue différents.
Travail terminologique
1. Le corpus : Le corpus est « l’ensemble d’énoncés que l’on soumet à l’analyse »[2]. Pour notre vocabulaire terminologique, il s’agit de l’ensemble des éléments que nous aurons trouvé sur le sujet et qui constituera le nombre de termes de notre nomenclature que nous analyserons à partir de plusieurs sources crédibles. La rigueur mise dans l’élaboration de notre corpus influencera grandement le résultat final de notre lexique. Ce corpus devra posséder plusieurs qualités :
o Il doit être représentatif du domaine à l’étude et de ses sous-domaines. Pour ce faire, il est essentiel de varier nos sources afin de couvrir l’ensemble du domaine et chercher à être le plus précis et le plus exhaustif possible;
o Le corpus doit être homogène et les sources doivent être synchroniques (elles doivent avoir été réalisées dans les mêmes années que notre lexique afin de notre terminologie soit bien à jour) et avoir le même niveau de langue.
Pour établir notre corpus, il est préférable d’avoir plusieurs sources au départ et de faire le tir par la suite. Ainsi, on a plus de chance de couvrir le domaine en entier. Voici quelques sources à utiliser :
· Les sources écrites : bibliographies ou répertoires bibliographiques spécialisés (ouvrages terminologiques comme les dictionnaires, les lexiques et les ouvrages divers qui possèdent un index ou un lexique, les organismes qui travaillent en terminologie, projets et travaux en cours), les centres de documentation, la documentation générale (dictionnaires usuels ou spécialisés, lexique spécialisé, livres, périodiques, thésaurus et classifications, normes et documents officiels), la documentation industrielle (les publicités, mode d’emploi, documents administratifs et de formations, affichage, etc.).
· Les sources orales : Ces sources sont prises lors d’enquête sur le terrain. On doit choisir le type d’enquête à effectuer selon les objectifs poursuivis et les besoins terminologiques des gens du milieu. Il existe deux types d’enquêtes : les enquêtes systématiques et non systématiques. Les sources orales ne montrent que la terminologie parlée, elles sont donc complémentaires aux sources écrites.
2. L’établissement de la nomenclature :
· Orientation méthodologique : « La nomenclature est constituée par l’ensemble des unités terminologiques qui font l’objet de la recherche »[3]. Deux cas peuvent se présenter. Premièrement, il est possible qu’aucun travail terminologique n’ait été fait sur le sujet dans aucune des langues que nous voulons travailler. Dans ce cas-ci, il faut d’abord faire un dépouillement terminologique afin de créer une nomenclature dans les deux langues. Deuxièmement, il est possible qu’il existe une nomenclature, mais seulement dans l’une des langues, ce sera la langue de départ. Nous devrons vérifier si cette nomenclature est exacte, complète et qu’elle répond bien aux besoins des usagers. On devra également établir les liens notionnels entre les différents termes. Elle servira de nomenclature de base à l’élaboration d’une nomenclature d’arrivée (dans l’autre langue).
· Dépouillement terminologique : Le terminologue doit se poser plusieurs questions : « Quels termes doit-on relever? Comment reconnaître et découper les unités de signification, en particulier les unités syntagmatiques? Quels contextes noter? Quel domaine d’emploi inscrire sur la fiche? Comment déterminer le sens exact des termes et les relations à établir avec les termes de sens voisins (synonymes, quasi-synonymes, termes génériques et spécifiques »[4].
o Choix et découpage des unités : Il faut suivre certains critères : critères extralinguistiques (les termes doivent être pertinents au sujet choisi, aux besoins des usagers et à notre plan de travail), critères linguistiques (définition d’un terme : « toute unité linguistique qui dénomme une notion de façon univoque à l’intérieur d’un domaine »[5]. Il faut donc établir la relation entre la réalité et le signe du langage.
4. Méthode de la recherche terminologique de Pavel : source BTT
Pratiques de base en terminologie |
§ Délimiter et extraire les unités terminologiques dans une documentation spécialisée sélectionnée selon des critères communément acceptés dans le domaine d'emploi concerné |
§ Établir des dossiers terminologiques pour les termes repérés en vue d'élucider les cas problèmes |
§ Rédiger des définitions concises et précises pour les concepts ainsi systématisés |
§ participer dans des comités de normalisation qui adoptent par consensus les termes recommandés pour chacun des concepts étudiés |
§ Créer des produits terminologiques (fiches, normes, vocabulaires, bases de données) pour partager et diffuser la terminologie retenue ou recommandée |
4. Définir les objectifs du travail :
A) Public : Les amateurs de la bijouterie artisanale et ceux qui aimeraient réaliser leurs bijoux.
B) CORPUS à circonscrire : Pour l’instant, j’ai une nomenclature de 27 termes.
C) Ampleur : Mon lexique final aura 25 termes.
D) Ressources consultées : voir tableau en ligne pour la gestion des sources (documents, bases de données, lexiques, sources Internet (corpus du domaine spécifique en ligne)
1. Dictionnaires de langue
· Le Petit Robert 2011
· Multidictionnaire de la langue française
2. Dictionnaires terminologiques
Le Grand Dictionnaire terminologique
3. Encyclopédies
Cet ouvrage est une édition partielle de l’encyclopédie Mes créations de bijoux publiée par les Éditions Atlas.
COLLECTIF, Créer ses bijoux, Éditions Atlas, Italie, 2007, 175 p.
4. Bases de données
5. Sources internet
- ABC : pour tout apprendre en ligne : http://www.abc-apprendre.com/loisirs-creatifs/bijoux-perles.php
- Billes et bijoux, une division de l’Atelier des Muses : http://www.billesetbijoux.com/shop/?gclid=CPmZ877TmqcCFYi8KgodJwyeZg
- Boutique en ligne pour créatrices inspirées : http://www.toutpourcreervosbijoux.com/ateliers
- Boutique Omer de Serres : http://www.deserres.ca/fr-ca/categories/creation-de-bijoux/2/page-1/20/0/
- La cabane à perle : http://www.lacabaneaperles.fr
- La perlerie : Atelier et boutique : http://perlerie.ca/
- Le portail communautaire des passions de perles : http://www.bijouxenperles.com/
- Savoir tout faire : http://www.savoirtoutfaire.com/perles/
6. Articles de revues général/spécialisé
Revue J’aime les perles
Revue Perles et cetera :
· RACINE, Marie-Gabrielle. « Bubble gum », Perles et cetera, Terrebonne, Les éditions Jean Roberts inc., vol 1, n° 11, 2010, p.28.
· TREMBLAY, Sylvie. « Papillon », Perles et cetera, Terrebonne, Les éditions Jean Roberts inc., vol 1, n° 11, 2010, p.30.
· TREMBLAY, Sylvie. « Fantaisie de bagues », Perles et cetera, Terrebonne, Les éditions Jean Roberts inc., vol 1, n° 11, 2010, p.55.
· TREMBLAY, Sylvie. « Trucs et astuces », Perles et cetera, Terrebonne, Les éditions Jean Roberts inc., vol 1, n° 11, 2010, p.64.
7. Livres sur votre sujet
· ANONYME, Créer vos bijoux, France, MFG Atelier, 2001, 78 p.
· HOERNER, Denise, Perles de rocailles et perles de fantaisie sur fil de nylon, Éditions Didier Carpentier, Paris, 2001, 46 p.
· HOOGHE, Christine et Sylvie HOOGHE, Parures de perles : 60 bijoux en perles de rocaille, Paris, Éditions Fleurus, 2003, 79 p.
· MARCHAND, Céline. Chic : des bijoux glamour à faire soi-même, Fleurus, Paris, 2006, 174 p.
8. Publicité
9. Terrain : boutiques ou personnes témoignages
La Fabrik bijoux
Twist design
10. Experts dans le domaine
5. Initiation au domaine de recherche (dictionnaires, encyclopédies, articles et ouvrages de vulgarisation, revues et journaux en ligne, voir Dubuc chapitre 15). Que faut-il consulter? Expliquer ce que vous avez consulté :
Afin d’être la plus efficace et représentative possible dans l’élaboration de mon vocabulaire terminologique, j’ai consulté plusieurs sources et j’ai tenté de les diversifier. J’ai également vérifié le vocabulaire technique et le vocabulaire qui est réellement utilisé chez les amateurs de la création de bijoux artisanaux. Pour ce faire, j’ai visité plusieurs sites Internet tels que des sites d’informations où l’on peut voir des modèles et des explications sur leur réalisation, des boutiques en ligne et des forums. J’ai également lu plusieurs revues et livres spécialisés et une encyclopédie. Plusieurs sites Internet et revues m’ont permis de consulter des publicités contenant des termes de la bijouterie artisanale et d’enrichir ma nomenclature. Puisque plusieurs de ces ouvrages sont français, je les ai souvent comparés avec des sources québécoises afin de voir si les deux pays francophones utilisent la même terminologie. Ainsi, j’évite de tomber dans le piège des traductions. De façon plus générale, j’ai aussi vérifié chacun des termes dans le Grand dictionnaire terminologique et dans les dictionnaires usuels tels que Le Petit Robert 2011 et le Multidictionnaire de la langue française. J’ai également trouvé des boutiques qui vendent du matériel pour créer des bijoux et offrent des ateliers pour apprendre comment en faire. Je contacterai donc les personnes responsables sous peu afin d’en apprendre davantage sur le sujet et ainsi avoir l’avis de spécialistes dans ce domaine.
6. Dépouillement d’une documentation qualitative (faisant autorité et qui représente des documents authentiques). Conserver vos sources pour chacune des attestations de terme.
Pour chacun des termes trouvés, j’ai trouvé des contextes d’utilisation et j’ai conservé pour chacun d’eux les sources dans lesquelles je les avais trouvés. On peut d’ailleurs voir la liste détaillée des sources consultées à la question 4.
7. Constitution de l’arbre du domaine qui va structurer votre recherche de termes et leur classement (celui d’unités terminologiques de divers types :

d’unités simples :
de syntagmes variés à qualifier :
de mots composés :
de syntagmes complexes (mots composés et syntagmes) :
Termes simples et termes complexes (source : Le Pavel)
Les termes simples ont la structure d'un seul mot, formé par composition ou par dérivation, qui est délimité des autres mots dans la phrase par deux espaces blancs. Les termes complexes comprennent deux ou plusieurs mots séparés par des espaces blancs ou liés par des traits d'union, qui forment une expression à sens unique, aussi appelée « syntagme terminologique ».
Les abréviations sont des termes complexes réduits à un seul mot par l'élimination de lettres, de syllabes et parfois de mots entiers du terme complexe en question. Les acronymes sont des abréviations obtenues en retenant les lettres ou les syllabes initiales (le plus souvent) et en les prononçant comme un seul mot. Les sigles sont obtenus de la même façon, mais se prononcent en épelant chaque lettre successivement. Les abréviations obtenues en collant la première partie d'un mot à la deuxième partie du mot suivant dans un terme complexe sont appelées des « mots-valises » ou « mots télescopés ».
Les termes simples se combinent souvent en termes complexes qui sont à leur tour abrégés en acronymes, qui sont traités en termes simples avant d'entrer eux-mêmes dans la composition d'un terme complexe. C'est le cas du terme complexe « Radio Detecting and Ranging » qui a donné l'acronyme international « radar » avant d'entrer dans la composition de termes complexes tels « radar météorologique », « radar de navigation » et « radar de contrôle de vitesse ».
Typologie des termes | Exemples du Pavel | Vos exemples |
Termes simples : | budget; disque | Connecteurs, embouts, fermoirs, crochet, macramé, tissage. |
Termes simples par dérivation : | budgétiser; disquette | |
Termes simples par composition : | télétravail (travail à distance); cybermarchand (vendeur sur Internet) | |
Termes simples par télescopage : | logithèque (bibliothèque de logiciels) | |
Termes simples par acronymie : | maser (Microwave Amplification by Stimulated Emission of Radiation) | |
Termes simples par siglaison : | ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques); SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) | |
Termes simples par troncation : | labo (laboratoire); euro (monnaie européenne) | |
Termes complexes par jonction : | zéro-tolérance; e-formation (formation en ligne) | Cache-nœuds |
Termes complexes par juxtaposition : | édition électronique; pollution par le bruit, université virtuelle | Clous à œillet, clous à tête plate, crochets d’oreilles, fils d’alumium, fils câblés, fils de coton, fils de cuivre, fils de polyester ciré, pince à bouts arrondis, pinces à couper, perles à écraser, perles bicônes, perles de rocailles, etc. |
Est-il possible d'avoir la reference complete de Auger-Celestin? je n'arrive pas a la trouver.
RépondreSupprimerMerci